La plagiocéphalie se prévient aussi PENDANT la grossesse !

L'accouchement, ou le mode de couchage des bébés sont souvent évoqués lorsque l'on cherche une cause logique aux déformations crâniennes du nourrisson. Dans la plupart des situations, c'est en effet une naissance longue, où la maman reste sur le dos à cause d'une péridurale qui l’empêche de bouger ou même de sentir ses jambes, qui va être responsable de pressions, tensions puis une déformation du crâne de l'enfant. Si la naissance se complique, l'utilisation des ventouses ou forceps vont évidemment augmenter les contraintes vécues par le bébé.

Par la suite, le temps que le petit va passer sur le dos est aussi incriminé ; en effet, depuis les années 90, des études ont montré une très nette diminution du nombre de mort subite du nourrisson si ce dernier DORT sur le dos. Le problème est que beaucoup de bébés, une fois réveillés, vont passer le plus clair de leur temps sur le dos. Ils restent dans le transat, le cosy ou le siège auto qui vont bloquer la mobilité de tout son corps (s'intéresser à la motricité libre) et augmenter le risque de déformation. On oublie, ou même on craint de poser bébé à plat ventre sur les temps d'éveils alors que sont développement moteur et cérébral en dépend. Les promenades en écharpe ou porte-bébé sont aussi une bonne solution pour qu'aucune pression ne s'applique sur l'arrière du crâne de l'enfant, tout en renforçant le lien d'attachement sécuritaire, nécessaire à ce dernier.

La grossesse L'ingrédient "magique" qui va favoriser le bon développement de votre enfant et éviter les déformations du crâne est : LE MOUVEMENT. C'est tellement simple mais en même temps tellement sujet à de multiples questionnements. Le bon sens veut qu'une femme qui pratique déjà une activité physique régulière avant d'être enceinte, la maintienne pendant la grossesse en adaptant l'effort si le sport est jugé à risque par les professionnels de santé ou si la grossesse est pathologique (parlez-en à votre sage-femme ou gynécologue). Si vous n'êtes pas une sportive dans l'âme c'est l'occasion d'avoir une bonne raison de vous y mettre ! Votre pratique sera plus modérée pour ne pas brusquer votre organisme qui doit déjà s'adapter à des dizaines de changements liés à la grossesse. L'activité idéale pour vous serait une heure de marche par jour, tous les jours jusqu'au terme. Si cette proposition vous semble impossible, fixez-vous des objectifs atteignables ! Le but est aussi de prendre du plaisir et de gagner en détente tout en favorisant une belle expérience de la grossesse et de l'enfantement. Les mouvements que vous ferez au niveau du bassin, des hanches, du dos et diaphragme (muscle de la respiration) vont mobiliser aussi votre utérus et permettre à votre bébé d'avoir plus de souplesse et d'espace autour de lui. Par ailleurs, cela peut aussi contribuer à prévenir une position en siège de la part de votre bébé. Plus il peut bouger, moins il a de risque d'être "bloqué" dans une position inconfortable ou défavorable pour la naissance.

La recherche de mouvement va s'étendre bien au delà, car elle s'applique aussi pendant l'accouchement. En effet, si vous pouvez changer de position à votre guise en fonction de l'avancé de bébé dans votre bassin, vous serez une actrice essentielle de la naissance et vous pourrez surtout faire équipe avec votre tout petit. Cela vient évidement remettre en question l'utilisation quasi systématique de la péridurale en France. Je suis convaincue des bénéfices d'une naissance sans péridurale, autant pour maman que pour bébé, mais je pense qu'une préparation particulière est nécessaire. La préparation à la naissance que votre sage-femme vous propose, l'accompagnement d'une Doula, ainsi qu'un suivi en ostéopathie pour s'assurer que le bassin ne présente pas de "blocage" sont autant d'atouts pour vous accompagner dans votre projet.

"LE MOUVEMENT C'EST LA VIE"

DECARPIGNY Charlène

Ostéopathe D.O.

Ostéopathe périnatale

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